Autrêches, un riche patrimoine historique
La commune d'Autrêches a traversé les siècles.
Découvrez ou redécouvrez le patrimoine de notre village au travers d'écrits qui nous ont été transmis par de réels passionnés.
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Histoire de la commune
L’histoire d’Autrêches est à la fois multiséculaire et très riche.
L’ancienneté du peuplement est attestée par la toponymie.
Ainsi, Autrêches et Hautebraye sont-ils des noms dont l’origine est gauloise tandis que Massenancourt et Chevillecourt évoquent une villa mérovingienne.
Cette ancienneté du peuplement est corroborée par des découvertes archéologiques qui ont été faites au XIXème siècle.
Avec le Moyen Age vint le temps des seigneuries.
L’abbaye Saint Médard était seigneur de Ponfard et d’une partie d’Hautebraye tandis que le Tiolet dépendait de l’abbaye d’Ourscamp.
Différentes familles appartenant souvent à de puissantes lignées se sont succédées à la tête de la seigneurie.
Elles furent parfois proches des rois, tels Gautier II d’Autrêches qui accompagna Saint-Louis en croisade où il mourut dans des circonstances dramatiques que rapporta Joinville dans ses mémoires ou bien encore comme Jean de Béthune mort à Azincourt en combattant avec la fine fleur de la noblesse française; La magnifique église témoigne de la magnificence des seigneurs du lieu.
Souvent victime des guerres et de troubles au fil des siècles, Autrêches fut pillée une dernière fois par le régiment de Picardie en 1653.
Autrêches atteint son apogée démographique avec 950 habitants au recensement de 1831 avant que l’exode rural puis la guerre ne la touche durement. La première guerre mondiale ravagea en effet la commune qui se trouva coupée en 2 par la ligne du front durant 3 années. Les pertes en vies humaines et les destructions la marquèrent d’une manière durable de sorte que plusieurs dizaines d’années furent nécessaires pour qu’elle finisse par se relever.
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Contributeur(s) : Mr. Rémi Hébert
L'origine des noms de nos hameaux
Les collégiens qui manient avec plus ou moins d’aisance le dictionnaire pour retrouver la racine des mots savent que les noms communs ont une étymologie.
Les noms propres aussi ont une origine qu’il s’agisse du nom des personnes ou du nom des lieux ; la toponymie est l’étude linguistique ou historique des noms de lieux.
Elle a sa technique à partir de l’analyse des formes anciennes des noms, dont on peut suivre l’évolution sémantique et phonétique à travers les siècles.
LE TIOLLET ( ou TILLOLET ou TILLOLLET ) est un lieu nommé ainsi parce qu’il y poussait un tilleul.
De fait jusqu’à la fin du siècle dernier subsistait un bouquet de tilleul aux abords de la ferme.
LE BOUT DE VAUX tire son nom de sa situation géographique au bout du Val (de la vallée).
MASSENANCOURT ET CHEVILLECOURT sont, selon toute vraisemblance d’origine mérovingienne, époque de grands défrichements des forêts et d’extension des zones cultivées.
Le suffixe COURT (terminaison du nom de ces 2 hameaux) du bas latin curtis, désigne la cour de la ferme, puis par extension la ferme, puis le domaine rural, puis enfin le village.
On peut imaginer que ce soit de gros fermier mérovingiens d’un nom approchant MASSENEAU et de CHEVIL qui seraient à l’origine de ces lieux et de leur nom.
AUTRECHES, en revanche, serait d’origine gauloise.
Cette explication part du nom donné à Autrêches dans les document du haut Moyen Age. – ATREPIA qui viendrait de Alta ripa (haute rive) – ALTRECHIA dont le premier terme viendrait du gaulois altero (de second ordre) et aurait pour sens « petit ruisseau ».
Ainsi, le nom d’Autrêches tirerait donc son origine de sa situation dominant le filet d’eau qu’est le rû des Tanneurs.
HAUTEBRAYE tire également son nom de sa situation géographique.
Ce village est situé à flanc de coteau au dessus d’une zone marécageuse.
Or, au Moyen Age il était désigné par le nom d’Ultebrai (qui est devenue Outrebraye puis Hautebraye).
Ultra signifiant au delà de et Braye (venant du gaulois bracu) voulant dire boue en français du XII siècle.
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Contributeur(s) : Mr. Rémi Hébert
Autrêches de 1914 à 1918
L’Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 1914.
Après les batailles livrées en Belgique et aux frontières, ses troupes entrent en France.
Dès la fin du mois, les premiers éléments de son armée arrivent devant Autrêches en combattant l’arrière garde britannique qui retraite dans la région.
L’Aisne est traversée le 1er septembre.
L’issue victorieuse de la bataille de la Marne pour les troupes françaises et britanniques entraine alors le reflux des armées allemandes.
Le 13 septembre, les Français sont au contact de leur adversaire au nord de Chevillecourt – Autrêches.
Le 20 septembre, une attaque des Allemands leur permet de faire la conquête du village. A partir de ce moment, le front se stabilise. La guerre de position succède à la guerre de mouvement. Des tranchées sillonnent les bois, les champs, les jardins, les rues depuis la ferme de la carrière Saint-Victor jusqu’au bois Thurier. La frontière passe désormais par là… Seul le hameau de Hautebraye demeure dans les lignes françaises.
Le 12 novembre 1914, le clocher de l’église, utilisé comme poste d’observation par les Allemands, est détruit en partie par l’artillerie française.
De nombreux régiments, tant français qu’allemands vont alors se succéder dans Autrêches et ses environs jusqu’en mars 1917. Les traces du passage de certains d’entre eux sont encore visibles aujourd’hui. En 2014, un chemin est baptisé du nom d’un soldat du 35e régiment d’infanterie de Belfort, le soldat Alix Droz. Le régiment d’infanterie n° 31 de Altona (banlieue de Hambourg) est évoqué par une pierre gravée scellée dans un mur de la rue du Beaumontoir.
Le 17 mars 1917, les Allemands réduisent leur front et se replient sur une position fortifiée, plus en arrière : la ligne Hindenburg.
Autrêches est alors libéré pour un peu plus d’un an.
En effet, fin mai 1918, les troupes du Kaiser passent à l’offensive.
Rapidement, celle-ci les ramène dans les hameaux d’Autrêches dès le 1er juin.
Hautebraye est pris cette fois-ci et des combats de rues ont lieu.
Diverses actions permettent de contrer l’avance allemande.
Par une série d’attaques menée durant le mois de juin, la ligne de résistance se fixe approximativement sur les anciennes tranchées de la période 1914-1917.
Il faut attendre le 18 août 1918 pour que le village soit définitivement libéré par la 128e division d’infanterie.
Autrêches et ses hameaux sont complétement détruits.
Il faudra tout reconstruire…
Le monument aux morts rappelle les noms des 16 victimes civiles et des 31 soldats d’Autrêches morts pendant la Grande Guerre.
En 2014, le square de la Paix est inauguré en présence de nombreuses personnalités civiles et militaires. Le colonel du 35e R.I., le drapeau du régiment et sa garde se sont déplacés depuis Belfort pour l’occasion.
Situé au pied de l’église, ce nouvel espace mémoriel témoigne de la volonté de la commune de perpétuer le souvenir de cette douloureuse période.
Contributeur(s) : Mr. Hervé Vatel
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